Se disputer au sujet de jeux de mots tels que « autodéfense », « self défense » ou bien « ju-jitsu » semble vain, puisqu’à l’origine il n’existe sans doute pas de différence entre ces notions.
L’art de se défendre, sans avoir recours aux armes, remonte à des temps ancestraux. La rencontre entre arts martiaux chinois et japonais aboutit par delà les siècles à un système d’autodéfense efficace. D’aucuns prétendent que la nécessité de ce genre de défense était perçue jadis à l’occasion du corps à corps sur les champs de bataille. Les techniques utilisées ont été regroupées au cours des siècles dans différents systèmes d’autodéfense. Le but en est finalement de pouvoir se défendre contre un adversaire, de se protéger contre lui, sans le blesser grièvement ou même de le tuer.
Quoiqu’il en soit: partant de cette attitude, on voit naître au fil du temps un grand nombre d’arts qui connaissent un certain succès auprès de la population. Il suffit de penser à l’aïkido, au judo, au karaté, au kempo… Dans un certain nombre de pays, ces techniques sont également utilisées par les forces de l’ordre.
L’autodéfense peut donc être considérée comme un « art parental », comme certains l’appellent, qui engendre d’autres arts. Aujourd’hui on enseigne dans ce contexte
une combinaison d’arts martiaux populaires. Contrairement aux arts martiaux habituels et à leur intégration dans le domaine de la compétition, l’autodéfense n’est pas considérée comme sport. On y
rencontre cependant, comme dans le sport, une attitude fondamentale qui se veut être une école de respect envers autrui.
Cet « art doux », introduit en Europe au tournant du vingtième siècle, est composé d’un mélange de techniques de levier, de coups, de projections…
La participation à nos activités présuppose que tout candidat se conduit selon les normes fixées par la loi. Il en résulte que les instructeurs rappellent régulièrement la bonne conduite, à savoir qu’il n’y a légitime défense que si la défense est proportionnée à l’attaque donnée. Ainsi l’art. 416 du code pénal fixe notre conduite : « Il n’y a ni crime, ni délit, lorsque l’homicide, les blessures et les coups étaient commandés par la nécessité actuelle de la légitime défense de soi-même ou d’autrui. »